Voici le dernier volet de notre bilan de la saison 2023-2024 de l’ASM Clermont. Cette fois, focus sur les statistiques collectives. Attaque en progrès, réussite face aux perches, répartition des temps de jeu, notes de la rédaction et des internautes… On fait le point.
Une attaque en progression par rapport à la saison passée :
Le jeu d’attaque de l’ASM Clermont a franchi un cap par rapport à la saison dernière. Du moins, statistiquement. En effet, les hommes de Christophe Urios ont inscrit 105 essais en 33 matchs, toutes compétitions confondues. Un bilan bien supérieur au précédent qui avait plafonné à 84 réalisations.
Cette année, le danger est venu de plusieurs individualités (Delguy, Raka, Jurand, Yato, Newsome, notamment). Un an plus tôt, ils semblaient peu à être en mesure de conclure (Raka, 13 essais ; Penaud, 8 ; Delguy, 7).
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Net progrès, également, face aux perches :
C’était l’un des gros points noirs de la saison 2022-2023 : la réussite des buteurs face aux perches. En conséquence, Christophe Urios s’était mis en quête d’un ouvreur capable de scorer en toutes circonstances, alors que Jules Plisson et Anthony Belleau étaient encore sous contrat. Grand bien lui en a pris, puisque Benjamin Urdapilleta (131 points, 82,8 % de réussite) a largement assuré dans ce domaine, inspirant même son partenaire de poste Anthony Belleau (157 points, 75 %), bien plus sûr lors de cet exercice (68 % l’an dernier). Au total, les buteurs auvergnats affichent un solide ratio de 78,95 % de réussite.
Newsome-Slimani-Simmons, le trio stakhanoviste
En l’absence d’une réelle concurrence au poste d’arrière, Alex Newsome ne s’est pas fait prier pour grappiller un maximum de temps de jeu (2.135 minutes disputées, record de l’équipe). C’est bien simple, il est apparu sur 27 feuilles de match toutes compétitions confondues, les 27 fois en tant que titulaire dont 26 rencontres disputées en intégralité.
À 34 ans, Rabah Slimani vient de conclure sa saison la plus dense en termes de matchs disputés : 32 sur… 33 possibles ! Il a juste été absent lors de la victoire face à Édimbourg (31-18) en match de poule de Challenge Cup, le 8 décembre.
En sept saisons à l’ASM, il avait figuré au maximum sur 24 feuilles de match (2021-2022). Le pilier droit a notamment dû compenser les absences de Cristian Ojovan (11 matchs indisponibles), blessé ou suspendu, et un arrière-ban pas toujours très fiable (Kiteau, Dzmanashvili).
Anthony Floch n’entraînera pas les Espoirs de l’ASM la saison prochaine
Arrivé l’été dernier, Rob Simmons n’a pas traîné à se faire une place de choix dans l’esprit de Christophe Urios pour devenir le genre d’élément que l’on place souvent en premier au moment de bâtir un XV de départ. Le deuxième-ligne australien arrive à chaque fois deuxième en termes de temps de jeu, de matchs disputés et de titularisations.
Christophe Urios cherche toujours ses leaders
Ce ne serait pas tout à fait honnête de dire que l’ASM Clermont ne possède pas en ses rangs le moindre leader en cette fin de cette saison. Outre les anciens de la maison, Etienne Falgoux ou Fritz Lee, certaines individualités ont commencé à pointer le bout de leurs crampons au fil de la saison. Si Irae Simone, désigné capitaine en début d’exercice, a rapidement mis le clignotant en raison de sa blessure au genou, des garçons comme Sébastien Bézy ou Baptiste Jauneau ont pris en responsabilités. Au total, l’ASM a compté six capitaines différents aux coups d’envoi de ses matchs (à La Rochelle, Raka l’avait été plus pour le symbole, après avoir été attaqué personnellement sur les réseaux sociaux).
Sans forcément porter le brassard, des garçons comme Marcos Kremer, Rob Simmons ou Benjamin Urdapilleta, tous arrivés cette saison, ont fait partager leur expérience au groupe.
L’ASM Clermont, meilleure élève de Top 14 dans la catégorie cartons
En Top 14, l’ASM est l’équipe qui a compilé le moins de cartons jaunes, cette saison, avec seulement 11 avertissements en 26 matchs. Un très bon point sur lequel il faudra encore capitaliser la saison prochaine, tant il est évidemment plus simple d’évoluer à 15 qu’à 14 pour obtenir de bons résultats. Toulon et l’Union Bordeaux-Bègles (14 cartons jaunes) complètent le podium, loin, très loin devant, Oyonnax (28), le Stade Français (24), l’USAP (23) ou Castres (22).
Les notes des Clermontois :
Depuis plusieurs années, nous vous demandons de noter les Clermontois, comme nous, après chaque rencontre. Pour rappel, ne sont évalués que les joueurs ayant joué au minimum 40 minutes durant un match. Pour établir les « tops » et « flops » de la rédaction et des internautes, nous n’avons pris en compte que les Asémistes ayant été notés au moins cinq fois (par exemple, pour vous comme pour nous, Alexandre Fischer obtient la meilleure moyenne, mais il n’a été noté qu’à une seule reprise).
Chose assez rare pour être signalée, la moyenne générale de l’équipe sur la saison, pour la rédaction de La Montagne comme pour vous les internautes, est strictement égale (5,29/10). Pour vous, comme pour nous, le joueur ayant obtenu la meilleure moyenne est Fritz Lee et la moins bonne est Yerim Fall. À noter, pour ce dernier, qu’il a essentiellement été évalué lors de sorties collectives peu abouties (à Toulouse, à La Rochelle, au Racing 92 ou à Bordeaux).
Sur la saison, vous avez distillé 9.411 carnets de notes, soit une moyenne de 285 par match.
Meilleure moyenne de la rédac’ pour un match : 7,13/10 contre le Stade Français (victoire 41-18)
Moins bonne moyenne de la rédac’ pour un match : 2,93/10 à Toulon (défaite 52-10)
Meilleure moyenne des internautes pour un match : 7,02/10 contre le Stade Français
Moins bonne moyenne des internautes pour un match : 2,98/10 à La Rochelle (défaite 42-3)
Vincent Balmisse
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